Pour beaucoup de pêcheur, la Pologne rime avec San. J'ai eu la chance de poser quelques mouches sur ce cours d'eau majestueux en compagnie de David et Thierry en septembre 2006. Ce
voyage 100% pêche restera à jamais gravé dans ma mémoire. Je vais tenter en quelques lignes de vous planter le décors.
Le Logement :
Super Hôtel, bonne ripaille et grands verres de bière !
L'Hôtel Gawra
La rivière :
Large, peu profonde, claire où alternent radiers et lisses majestueux. Le San semble être
excellemment préservé de la pollution et la diversité des macroinvertébrés qui la peuple est impressionnante. Ainsi les éclosions peuvent prendre une ampleur extraordinaire. A un point
de faire sortir toutes les truites du secteur. A ce moment, avoir la bonne imitation devient primordial. Je me rappelle de cette éclosion qui aura duré plus de 3 heures. Une émergence
de petites olives sur h20-22. Il y avait tellement d'insecte, tellement de ronds sur l'eau qu'il était impossible de viser une truite bien particulière, le tempo des gobagesne le
permettant pas. Il fallait tout simplement lancer au milieu des gobages ! Un truc de malade que je n'ai jamais revu de ma vie.
Le San
La population piscicole :
Une densité monstrueuse de truite et d'ombre. Sincèrement du jamais vu. Il nous a semblé qu'il y avait deux types de truites, une bien cuivrée et une dorée. Les ombres sont également
magnifiques. Le nombre de prise est vraiment phénoménal et la défense des poissons remarquable. Ca booste terrible. Nous n'avons cependant pas pris de très gros poisson même s'ils existent,
je pense qu'il faut les rechercher spécifiquement. Nous n'étions pas parti dans cette optique là car nous découvrions le San pour la première fois. On peut noter également la présence de quelques
Huchons.
Ils ont de la gueule les ombres polonais
La pêche :
Si la population est exceptionnelle, il ne faut pas cependant pêcher n'importe
comment avec n'importe quoi. Faut pas déconner quand même, les ombres restent des ombres. Nous avons principalement pêcher en sèche étant donné les nombreux gobages et nous en avons
largement profité. Mais la pêche en nymphe à vue est également possible et quand rien ne bouge on peut toujours essayé en nymphe au fil. Je pensais également faire un carton en noyée mais
bizarrement cela n'a rien donné ! Il aurait fallu réessayer, mais la pêche en sèche est tellement passionnante.
Un beau doublé
L'anecdote :
Lors d'un coup du soir de folie, un nombre incalculable de nez percent régulièrement la surface du San. David me rejoint sur cette fin de radier. Nous pêchons côte à côte et ferrons truite
sur truite. Jusqu'à cette petite truitelle de 25 que je pique à 15 mètres. Elle nous gratifie d'une belle chandelle (je peux donc estimer sa faible taille) puis repart sous la surface, cette
dernière doit s'être mise sous les herbiers car c'est vraiment très lourd à ramener. Comme ça dure depuis un petit moment, David continu ses prises régulières et moi je suis entrain de louper ce
coup du soir gigantesque. Rien à faire, au bout ça bouge mais ça vient pas. Et ça dure. Tant pis, je suis en 12/100 je vais tirer un bon coup et soit l'herbier vient avec soit je
casse. Je tire progressivement. La canne plie dangereusement. A 10 mètres de moi, en surface, une gueule énorme s'ouvre. La truite me revient directement dans la tronche
comme un élastique. Totalement croquée !
Comme si vous y étiez :
Voici une petite vidéo résumant notre séjour, mais déjà on se demande si nous n'allons pas y retourner.